page créée le 1er juin 2001 et hébergée sur le site de l'amicale 4A jusque sa fermeture en mars 2004
réactualisée le 30 juin 2004
et mise à jour du 30 juin 2004

Les musées automobiles du
K E N T U C K Y
(2001)

le folklorique et exclusif
musée de la Ford A*
près d'Elisabethtown
l'intérêt majeur : le
NATIONAL CORVETTE MUSEUM****
à Bowling Green
et au même endroit,
le Plan Tour Corvette**
à Bowling Green)
(atelier de montage, le seul au monde)
Trois points d'intérêts automobiles

es notes n'ont pas d'autre prétention que d'aider le futur voyageur à se préparer, exclusivement sous l'angle "US Cars". Si vous retenez qu'il faut absolument aller voir le musée Corvette, mon objectif sera atteint


FORD "A" de Ryneville

le <<Model "A" Ford Museum>> alias Rineyville Sandblasting se mérite. Il faut d'abord le localiser (à l'Ouest d'Elisabethtown vers Fort Knox) puis s'y rendre par des routes sans pancarte et tortueuses qui vous font perdre le Nord. Je l'ai trouvé grace à l'heure et la position du soleil et à un croisement décisif, une vielle pancarte complètement délavée où seule apparait, une ombre de Ford A. Une fois sur place, il faut qu'Ernest Pyzocha le propriétaire soit là puis payer $2 et vous pouvez entrer dans un musée hors du commun.

Hors du commun, parce qu'il ne présente que des Ford A ,donc de 1928 à 1931, mais sous toutes les coutures: Coupe, Pick-Up, Sedan 2dr et 4dr, Roadster, Phaeton; et dans tous les états de l'épave au bon état en attente de restauration (deux photos ci-dessus).En plus vous aurez droit à des pièces de "A" tant carrosserie que moteur, présentées un peu partout et par centaines.
Ca peut être sympa si vous ne ramez pas trop pour trouver, à franchement indispensable si vous restaurez ou avez ce genre de véhicule car on bénéficie de tous les angles de vue et tous les états. A remarquer que seuls deux exemplaires paraissent en état de rouler: un 1929 Ford A truck 1 ton similaire à celui de la série TV "the Waltons" et dont la photo est ci-contre et le pick-up dont on voit la benne juste au dessus
L'inattendu et l'originalité sont partout mais Dieu aussi: mystique et bucolique. Des nains dans la benne (photo en haut à gauche), des écureuils sur le moteur (photo ci-dessus), des ex-voto sur les radiateurs ou leurs bouchons, mais aussi des figurines de TV au volant, des bras écrasés, le tout plus proche du côté bon enfant des américains que du goût français.

haut/Top

LE "PLAN TOUR" Corvette de Bowling Green

 Toutes les marques automobiles ne laissent pas voir leurs chaînes de construction (encore moins d'y laisser suivre sa propre voiture): eh bien pour une Corvette à Bowling Green, c'est possible et facilement. Il suffit de se rendre sur le parking du site puis de rejoindre, 10/15mn à pied, la salle d'accueil pour 9,00h ou 14,00h les jours ouvrables. Une petite messe d'entrée extraordinairement courte précède la séparation des participants par groupe d'une quinzaine environ. Et c'est parti

Bowling Green ne fabrique pas, il assemble. Dès l'entrée des chariots suspendus laissent voir les éléments polyester de carrosserie, un par voiture ce qui donne un défilé multicolore à prédominance rouge. Ils descendent pour rejoindre les châssis qui viennent d'ailleurs, c'est le point de départ: le montage des roues arrière, puis des éléments d'ailes et de jupes, un peu plus loin les sièges, les portes et leurs garnitures. A remarquer déjà qu'il y a des coupés des cabriolets, des hard-tops, des jaunes, des verts des bleus: nous comprenons que tout est géré par des planches de codes-barres et vient méticuleusement former la voiture telle qu'elle est prévue au départ; à la chaîne, oui, mais personnalisée.

Les explications sont données à chaque niveau (en anglais). Puis la chaîne que nous suivons, rejoint celle des moteurs qui si ma compréhension est bonne, viennent du Canada, tels que. C'est un grand et long moment: mise en place, explications, branchements nous font presque oublier toute une série d'ouvrières qui, derrière ce spectacle, montent les tableaux de bord. Comme je n'y connais pas grand-chose en mécanique, j'ai été plus attiré par ce spectacle. A côté et bien protégés du reste, des hommes soudent, sans doute le châssis.

Puis l'avant est assemblé et l'on arrive aux finitions intérieures: une personne par groupe est choisie pour y participer symboliquement. Passage en chambre à rouleaux pour la vérification des régimes moteur et de la boîte ainsi que toute l'installation électrique. Puis elles partent dans un grand hangar et nous dans une petite boutique plein de souvenirs... Corvette

L'ensemble n'excède pas deux heures, est agréable, même pour un néophyte. Et puis retour au début: <<Toutes les marques automobiles ne laissent pas voir leurs chaines de construction...>>

Pas de photo sur le site, j'ai appliqué la consigne par respect pour mes hôtes d'un moment. Donc pas de photo pour ce paragraphe!

haut/Top

le

"N A T I O N A L
C O R V E T T E
M U S E U M"

de Bowling Green

Si un jour on m'avait dit que j'allais visiter l'usine d'assemblage des Corvette et son musée, je ne l'aurais pas cru. Et pourtant cela vient d'arriver par un concours de circonstances:

Une rapide initiation par le biais de la dizaine de modèles déjà présente sur trombinoscar, mais surtout par l'excellent site de Francis Bertrand (Passion Corvette) et la partie "Historique" que j'ai imprimée avant mon départ. Sept pages qui ont été ma lecture dans l'avion mais aussi et surtout sept pages en français bien documentées qui m'ont accompagnées durant toute la visite du musée, bravo et merci à l'auteur du site.

Bowling Green se trouve au Kentucky à 60 miles de Nashville (Tennessee) et à 100 miles de Cincinnati (Ohio) donc au centre droit des Etats Unis. On peut se rendre dans cette région par passion pour les chevaux (avec le Bluegrass), pour la Country Music (avec Nashville), pour la Country Blues (avec Memphis) ou encore pour le whiskey (avec Lynchburg et Bardstown): autant de raisons qui peuvent venir compléter la visite Corvette, à vous de trouver le thème de votre voyage.

L'aéroport international le plus proche se trouve à Nashville que l'on atteint via Cincinnati ou Atlanta pour un prix inférieur à 700 euros sur un vol régulier Air France, compagnie qui a l'avantage de ne compter aucun supplément pour un préacheminement de la province. Ensuite la location d'une voiture pour trois jours par exemple vous coûtera aux alentours de 100 euros. Pour l'hotel vous visez les chaînes Motel 6 (du groupe français Accor se situant en qualité entre Ibis et Novotel) ou similaire pour moins de 100 euros les deux nuits, les repas peuvent être pris dans les nombreux Mac Donald ou équivalent (essayez les Subway qui sont "cholesterol free"). Il existe moultes variantes possibles comme le bus GreyHound toujours folklorique, descendre à Cincinnati pour 150 euros de moins, de prendre l'hotel près du site, à vous de voir.
Si je précise tout cela, c'est parce qu'aujourd'hui je comprends mal comment on peut être amateur et propriétaire de ce genre de véhicule sans aller à "la Mecque des Corvette": le voyage rapide en deux jours coûte 1% du prix du véhicule neuf!

l'ENVIRONNEMENT:

Pour atteindre le musée c'est facile car il est très visible de l'autoroute et signalé sur celui-ci. L'usine d'assemblage beaucoup plus importante est de l'autre côté mais moins visible, il suffit de demander un plan à la réceptionLe spectacle commence à l'extérieur.
Sur le parking "Corvette Only" ou s'alignent celles appartenant aux visiteurs du musée mais ce sont pratiquement toutes des C4 & C5,
celles sur les camions transporteurs, celles de compétition qui sont exposées devant l'entrée, celles des accessoiristes qui présentent leurs objets et le festival toujours amusant des plaques minéralogiques américaines (ci-dessus, photographiées la même matinée)

L'entrée assez vaste comprend pas mal de choses parfois inattendues comme l'office de tourisme de Bowling Green mais aussi du Kentucky; vous verrez qu'il y a de quoi s'occuper en plus de ce musée. Plus conventionnel on y trouve le modèle Corvette en cours sur un plateau tournant, un stand d'assurances, un autre d'oeuvre caritative avec une C5 à gagner, la boutique avec plein de goodies pas toujours futiles et pas toujours chers.
Mais ce qui vous frappera ce sont les briques sur le parvis (voir photo à droite) et les plaques au mur de cette entrée, toutes aux noms de propriétaires ou de clubs. Le musée a son excellent site internet officiel sur lequel vous verrez les prix de toutes ces "participations" qui cultivent l'appartenance puis l'élitisme. Je travaille pour une boîte américaine, donc ce culte je connais et il est bénéfique finalement aux salariés, mais là il est bénéfique... au constructeur! Ca me choque sans me scandaliser, ça me fait plutôt sourire finalement et puis acceptons le fait qu'une autre culture provoque d'autres moeurs.

Pour finir avec cette entrée et ce préambule, le guichet vous demandera $8 (2001)
vous tamponnera la main pour pouvoir revenir dans la journée.
Correct pour tout ce que vous allez découvrir d'après moi en cinq parties

LES JEUNES ANNEES (C1)

est le nom que je donne à la première partie. Elle est très agréable car elle met les véhicules exposés in situ; ici une pompe à essence, là un garage, plus loin la vitrine d'un concessionnaire... cet atmosphère très feutré ajoute du plaisir à la visite et des difficultés à prendre les photos. D'entrée on voit une 1953 blanche qui précède une MG type F de la même année: bonjour le contraste, le look est radicalement différent! Le tout se présente dans un décor de station service de très bon goût nous aidant faire un flash-back de 50 ans.. pour ceux qui peuvent. Presqu'en face deux autres (1960 rouge et 1958 turquoise) sur gravillon avec décor mural. Toujours dans la même aire et dans la pénombre, une 1954 rouge trône face à une carte des States.
Il faudra se rendre dans la grande salle ronde pour trouver une autre 1958 rouge dans un très bel état.
De cet univers très fifties, on sort par un couloir bordé à gauche d'une 1955 blanche suivie d'une C3 et à droite un concessionnaire présentant en vitrine trois C3

LES PERFORMANCES (Moteurs, Boîtes de Vitesses et Compétition)

est certainement le thème de la seconde partie. Dans une couronne nous sont présentés sur le petit pourtour l'évolution des moteurs de 1953 à nos jours et sur le grand pourtour quelques Corvette qui ont concouru. Une est présentée en situation de ravitaillement dans un stand. Grace aux feuilles imprimées du site de Francis Bertrand, "j'ai tout compris" moi l'ignard en mécanique automobile.
Ci dessous vous voyez trois exemples mécaniques et deux autres "in situ"

LES PROTOTYPES

est le thème de la troisième salle, celle couronnée par un fin cône plein, visible de l'extérieur. Ignorons le côté droit qui présente les Corvette de l'année dans leurs couleurs disponibles, par contre le côté gauche est riche d'exclusivités: au moins quatre véhicules intéressants.
- Il y a une très intéressante 1963 Grand Sport, la n°002 des cinq construites en Coupe et transformé en roadster la même année
- une étude spécifique pour Indianapolis (photo de droite)

- un modèle 1963 Convertible hautement et originalement équipé
- et pour terminer le 1964 prototype XP819 à moteur en porte à faux arrière (photo de gauche)
Pour rejoindre la salle suivante nous avons droit aux résultats des crashes tests avec voiture à l'appui (photo ci-contre), aux structures préfigurant l'arrivée de la génération 3 et bien d'autres explications techniques

LA GRANDE SALLE
Elle est couronnée par un large cône vitré visible de l'extérieur. A deux exceptions près, on y retrouve les post soixante huitardes.photos de gauche: et puis si à l'entrée il y a un Flipper modèle Corvette, c'est cette grande salle qui accueille la copie du Wurlitzer des années'50 à l'effigie des Corvette de la même décennie. Des exemplaires sont à vendre pour la (modique) somme de $8600 soit près de 10000Euros
photos de droite: quelques originalités de la grande salle: modèle 1983, conduite à droite, la millionième Corvette, ZR1 Spyder, le moteur Falconer etc.

Les Corvette de cette salle, vous les retrouverez toutes une à une dans le trombinoscar ainsi que par génération, sur le tableau en bas de cette page
autres renseignements sur la période: 1968/1982. et 1984/1995. Merci de revenir ensuite!

RETOUR VERS L'ACCUEIL, les C2:
les véhicules sont placés dans un couloir très large mais en "rang d'oignons": ça j'ai horreur car, par exemple dans ce cas, allez apprécier le bel arrière du coupé split window de 1963.... c'est la seule vraie faute de goût de ce musée d'autant qu'elles sont vraiment serrées.
Ca commence bien-sûr par un modèle 2001 Coupe laissé généreusement par le propriétaire et ça finit par une convertible 2000 dans laquelle vous pouvez monter "pour voir" ou "pour la photo".

Entre-deux, toutes les C2 Sting Ray avec des modèles intéressants comme deux L84 (une 1963 L84 grise et une 1963 L84 blanche).
Au niveau compétition il y a dans cette rangée deux autres Sport Coupe concernés, un rare (199 C2) Z06 de 1963 et un Daytona Racer 1966.
Ne ratez pas le cabriolet, il n'y en a qu'un dénommé 1967 Roadster.
La lassitude ne s'installe pas malgré la disposition toujours identique et le peu d'évolution esthétique de 1963 à 1967.
autres renseignements sur la période: 1963/1967 Merci de revenir ensuite!

LE MOT DE LA FIN:

Mon objectif est si vous aimez les Corvette, raison de plus si vous avez ou vous voulez en acquérir une, de vous inciter à vous rendre à Bowling Green au Kentucky.Pour le "National Corvette Museum" et pour le "Plant tour" qui fait partie d'une autre page. Vous apprendrez plus en deux jours qu'en cinq ans d'internet ou en un an de meetings et diverses réunions; vous ne verrez que des voitures en excellent état et conforme à l'origine ce qui est très loin d'être le cas sur notre vieux continent. Je crois qu'après la visite, vous regarderez la votre ou vous en rechercherez une avec un tout autre regard, une espèce de mélange de rationnel et d'affectif.

Pour prendre mon cas, jusqu'à avril 2001 je n'aimais pas les Corvette et ersatz, à la limite les muscle cars de la fin des années 60. Non, mon truc c'est plutôt les carrosseries des années 1945/65, de les admirer plus que de les posséder d'où le trombinoscar et la tournée des musées américains que j'ai commencés fin 2000. Ce qui ne m'a pas empêché de prendre mon pied à la visite du musée au point de, comme c'était un dimanche, coucher à Bowling Green pour dès le lundi matin, parfaire ma visite par celle des ateliers d'assemblage. Aujourd'hui je peux dire que si je ne me vois pas encore au volant un convertible C3, par contre une 63/67 pourrait me tenter bigrement....

Bien à vous tous et merci de m'avoir lu
Alain-Claude

 

La carte des sites

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